Restauration

Samuel Albert (gagnant Top Chef 2019) : Contraint et ruiné, il licencie ses employés antivax

Après sa victoire à Top Chef saison 10, Samuel Albert quitte son emploi en tant que chef à l’Ambassade de Belgique au Japon. Dans le courant de l’été 2019, il revient en France pour ouvrir son restaurant à Angers « Les Petits Prés ». Malheureusement pour lui, la crise du coronavirus survient quelques mois plus tard et est contraint de fermer son établissement. N’ayant reçu aucunes aides de l’Etat, Samuel Albert peine à payer son loyer et ses salariés.

16.000€ de loyer et 30 salariés à rémunérer

Dans les colonnes de Ouest France, il se confie sur sa situation financière compliquée en raison de la crise sanitaire. Il raconte : « Après deux ans de crise et plusieurs mois de fermeture sans toucher les aides de l’État, ça devient compliqué. J’ai 16 000 euros de loyer mensuel que j’ai dû payer pendant huit mois sans pouvoir ouvrir, et la vente à emporter n’a clairement pas suffi. Vous faites le calcul… »

C’est d’ailleurs compliqué pour lui de payer ses employés : « J’ai trente salariés pour trente jours dans le mois. Chaque jour, je dois dégager de l’argent pour rémunérer un salarié. »

Samuel Albert n’a pas pu bénéficier des aides de l’État puisque son restaurant a été créé en 2019. Il n’a donc pas pu présenter une estimation de perte de chiffre d’affaires afin d’obtenir les financements nécessaires pour survivre durant les fermetures.

« J’y perds deux postes clés du restaurant »

Autre zone d’ombre pour Samuel Albert. Dès le 1er septembre, il est obligé de rendre obligatoire le pass sanitaire à ses employés. Il a essayé de « faire de la pédagogie » afin de sensibiliser ses salariés à se faire vacciner. Sur les trente-deux employés, deux sont catégoriques : ils préfèrent être licenciés que de se faire vacciner.

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Le jeune chef de 32 ans est donc contraint de licencier : « J’y perds deux postes clés, un barman et une pâtissière. Ce n’est pas avec plaisir ». Il a d’ailleurs peur que le vaccin crée des tensions au sein de l’équipe : « Les avis différents sur le vaccin, ça vient créer des tensions, des incompréhensions dans l’équipe ».

Malgré tout, Samuel Albert garde le sourire et reste optimiste : « On va s’en sortir par notre force de travail et sans les aides de l’État (…) on tiendra ».

Crédit Image : © Wlad SIMITCH / M6