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Covid-19 : 50% des hôtels et restaurants risquent de faire faillite d’ici fin mars en Suisse

GastroSuisse, Fédération de l’Hôtellerie et de la Restauration en Suisse, vient de l’annoncer dans son communiqué de presse du 10 janvier : « D’ici la fin de mars, la moitié de tous les établissements de l’hôtellerie-restauration feront faillite s’ils ne reçoivent pas dès maintenant une indemnisation financière ». Au Conseil fédéral d’entendre à présent ce cri d’alerte …

Éviter une troisième vague de licenciements

En Suisse, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est fermé afin de limiter la propagation du covid-19. Depuis le début de la crise, de nombreux établissements ont dû licencier du personnel. Selon une enquête menée par GastroSuisse auprès de 4000 établissements, chaque nouvelle vague du coronavirus entraine des licenciements.

La première vague, au printemps dernier, a entrainé de nombreux licenciements dans les restaurants et hôtels. La seconde vague, apparue courant octobre-novembre, a accentué cette donnée. En octobre, GastroSuisse avait déjà alerté des 100.000 emplois en péril. Les données de l’enquête sont effarantes. Sur 4.000 établissements interrogés, 60% d’entre eux ont dû à nouveau licencier durant la fin de l’année.

Casimir Platzer, président de GastroSuisse, prévient le Conseil fédéral. Il affirme que : « si la Confédération n’agit pas maintenant, la branche subira une troisième vague de licenciements ». Près de la moitié des restaurants et hôtels feront faillite d’ici fin mars 2021 s’ils ne reçoivent pas une indemnisation financière.

Besoin d’un soutien financier pour limiter le risque de faillites

Depuis le début de la crise, 98% des établissements interrogés ont besoin urgemment d’argent pour continuer de vivre. S’ils n’obtiennent pas ce soutien financier, ces restaurants et hôtels seront contraints de déposer faillite. Selon l’enquête, seulement 1.5% des interrogés peuvent survivre sans aide financière.

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L’Union suisse des arts et métiers (USAM) appelle également, en ce 10 janvier, à ne pas durcir les mesures actuelles. L’USAM souligne d’ailleurs que les chiffres de l’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP) montre que certains secteurs, comme les restaurants et hôtels, ne sont pas sources d’infections.

Comme le souligne le communiqué de presse de GastroSuisse, le Conseil fédéral se réunit mercredi prochain pour décider si les établissements devront faire faillite ou non. Casimir Platzer espère d’ailleurs que des mesures seront prises « pour éviter une hécatombe dans l’hôtellerie-restauration ».

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